Certaines vérités restent tues, par peur de blesser. On protège l’autre. On retient nos mots. On étouffe parfois ce qui nous brûle à l’intérieur, en croyant bien faire. Mais qu’en est-il de la blessure que l’on s’inflige en gardant tout cela pour soi ? Que devient la relation quand elle repose sur le non-dit ou la dissimulation de notre vérité intérieure ?
C’est une question qui revient souvent dans les histoires de vie que j’écoute en consultation :
le besoin d’être aimé, reconnu, accepté… au prix, parfois, d’un éloignement de soi.
- Le piège du « je préfère ne pas déranger »
Par désir d’harmonie, par peur du conflit, de l’indifférence ou du rejet, on peut développer des réflexes subtils :
- on devine ce que l’autre attend,
- on arrange, on temporise,
- on s’adapte à l’excès,
- on se surinvestit.
Et sans même s’en rendre compte, cela devient un mode de survie. On évite le frottement, on lisse les angles, on devient indispensable… mais parfois au prix d’une version édulcorée de soi-même.
2. Aimé, oui… mais pour qui je suis vraiment ?
À force de faire attention à ne pas déplaire, on finit par être aimé pour une image partielle de nous.
Une version plus sage, plus utile, plus douce, plus forte… mais moins vivante, moins sincère. Alors un déséquilibre s’installe. On devient « précieux » pour les autres, mais on se sent émotionnellement appauvri, isolé dans une forme d’incompréhension : "Je donne beaucoup, mais je ne me sens pas vraiment vu, compris, choisi pour qui je suis." Il devient alors essentiel de se poser ces questions :
- Et si j’osais être pleinement moi, dans ma vérité, même imparfaite, même vulnérable ?
- Et si je n’avais plus besoin de mériter l’intérêt qu’on me porte ?
- Et si l’amour, la reconnaissance et le respect ne devaient plus être mendiés, prouvés ou forcés… mais simplement reçus ?
4. Loyautés inconscientes : quand le besoin de plaire est hérité
Dans de nombreux cas, ce réflexe d’adaptation excessive ne naît pas de notre seule histoire personnelle. Il trouve souvent ses racines dans des loyautés familiales invisibles.
- Peut-être qu’une mère ou un grand-père a appris à survivre en étant utile à tout prix.
- Peut-être que dans votre lignée, la colère ou les désaccords étaient dangereux.
- Peut-être qu’on vous a transmis que « s’effacer, c’est aimer » ou que « se faire petit, c’est éviter les problèmes ».
Ces loyautés héritées conditionnent notre manière d’entrer en relation. Elles nous poussent à éviter le rejet, à garder le silence, à être irréprochables, à mériter notre place. Mais aujourd’hui, vous avez le droit de choisir un autre mode relationnel, plus libre, plus aligné, plus juste pour vous.
5. Vers des relations vivantes et équilibrées
Oser dire ce qu’on ressent. Oser poser une limite. Oser exprimer un désaccord sans peur de tout perdre.
C’est cela, sortir de la loyauté inconsciente pour entrer dans une relation plus adulte, plus vivante.
Construire des liens où chacun peut dire sa vérité, sans craindre la rupture. Des relations où l’amour, la considération et le respect circulent naturellement, sans dette, ni contrepartie.
Parce que deux vérités qui se rencontrent n’ont pas besoin de se justifier. Elles peuvent juste s’écouter.
- Ce n’est pas l’amour qui blesse, mais la peur de ne plus être aimé si l’on est soi-même.
- Ce n’est pas la vérité qui détruit les liens, mais le fait de les construire sur des silences.
- Ce n’est pas votre vulnérabilité qui vous rend faible, mais le fait de la cacher trop longtemps.
La thérapie transgénérationnelle vous aide à explorer ces loyautés invisibles et à retrouver le courage d’être pleinement vous. Je vous accompagne, pas à pas, vers des relations plus vraies, plus simples, plus nourrissantes.
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