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Sauveur un jour…mais pas pour toujours

 

Tu peux passer des années à œuvrer pour que ceux qui t’entourent soient heureux, à satisfaire les autres sans te rendre compte qu’il ne te reste plus rien, car tu as tout donné : ton temps, ton énergie, tes rêves, ton pouvoir créateur…

 

La peur de déplaire, la peur d’être seul, la peur du conflit et le besoin d’être aimé peuvent insidieusement te maintenir dans le rôle du sauveur, et la satisfaction que cela t’apporte masque la réalité de négligence de tes propres besoins.

Puis un jour, un évènement anodin d’ordinaire t’ébranle :  il prend l’aspect d’une fissure qui fragilise ta personne tout entière, sur le plan physique ou mental... S’installe ensuite une notion d’urgence, c’est comme un compte à rebours qui s’enclenche et qui te dit qui que ça commence à faire mal, et qui te suggère d’envisager de te choisir à tout prix, sinon, tu risques de craquer.

Tu dois te prioriser, c’est difficile et ça chamboule mais tu dois le faire.

 

Le jour où tu décides de réguler ton rôle de sauveur, ton entourage peut être déstabilisé aussi, et parfois il peut être maladroit dans ses propos. Ne perd pas de temps à lui en vouloir, c’est parce que tu ne l’as pas habitué à hésiter avant de lui dire oui : tu peux juste lui expliquer que c’est pour toi et pas contre lui et c’est ok. Les relations sont encore plus riches quand on sort du sacrifice de soi, et on ne perd pas son altruisme et son dévouement pour autant, on est même plus efficace car on se donne le droit de choisir ses combats.

Alors oui, peut-être que certaines personnes essaieront de te faire passer pour un égoïste, espérant ainsi éveiller ta culpabilité et là, il faudra que tu acceptes cette nouvelle réalité : c’est-à-dire que ces personnes ne t’aimaient pas pour toi, mais pour ce que tu faisais pour eux. Donc tu mettras de la distance, tu libèreras de la place, c’est chouette aussi de laisser place à la nouveauté : comme te choisir et ne plus jamais te perdre de vue !